L’érosion côtière est fortement avancée à Lahou-Kpanda (localité du sud-est de la Côte d’Ivoire). Ce village, se trouvant à 150 kilomètres à l’ouest d’Abidjan, précisément dans le département de Grand-Lahou, est menacé de disparition par les vagues de la mer. Les habitations disparaissent sous les yeux des villageois impuissants.
Lahou-Kpanda menacée de disparition par l’érosion côtière
Le village de Lahou-Kpanda vit un véritable drame. Situé sur une terre sablonneuse, il subit considérablement l’érosion côtière. Entre 1985 et 1990, l’érosion se mesurait à 2,5 m par an. C’est une réalité, l’avancée de la mer risque de faire disparaître cette agglomération.
La question a été abordée le jeudi 18 avril 2019 par Joseph Séka Séka, ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement durable. C’était à l’occasion de la Tribune de l’AIP. L’invité de l’Agence ivoirienne de presse a fait savoir qu’ » en attendant la politique de mise en place effective et d’opérationnalisation » d’un fonds de la Banque mondiale, les autorités ivoiriennes ont pris la décision de » poser des mesures d’urgence pour contrer l’érosion côtière à Lahou-Kpanda « .
Selon le ministre de l’Environnement et du Développement durable, il sera question de déplacer les populations de ladite localité et le cimetière sur un site sécurisé. Joseph Séka Séka a précisé qu’en Côte d’Ivoire, Lahou-Kpanda est le point focal du Programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA). Ce programme bénéficie d’un appui financier estimé à 18 milliards de francs CFA de la part de la Banque mondiale. Il prend en compte six pays de la zone côtière de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao-Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo.
Par ailleurs, la Banque mondiale précise que le Programme de gestion du littoral ouest-africain, lancé en novembre 2018, a pour objectif de répondre au besoin pressant d’intégration régionale en permettant aux partenaires techniques et financiers de contribuer au développement durable du littoral.