Un proche de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Traoré, a été cuisiné 6 heures durant à la Prefecture de police d’Abidjan. Il risque d’être poursuivi pour « délit d’opinion » au terme de son audition, ce lundi 15 avril dernier, par le commissaire Begromissa Alain et ses collaborateurs.
M. Touré, proche de Soro cuisiné à la Prefecture de Police
De 9h30 à 15h20, le lundi 15 fevrier, M. Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, a été serieusement cuisiné dans les locaux de la Prefecture de police d’Abidjan, comme rapporté par un confrère ivoirien. Selon notre informateur, il serait reproché à ce proche de Soro, des allégations selon lesquelles il aurait menacé de divulguer des noms d’une liste de personnalité du pouvoir qui, à l’époque de la rebellion émargeaient auprès des Forces nouvelles.
« On m’informe que suite à ma convocation, j’aurais publié sur internet qu’on m’a convoqué parce que suite à la démission de Guillaume soro de la présidence de l’Assemblée nationale, je m’apprêtais à aller à la Primature pour dire le nom de tous ceux qui émargeaient dans cette institution lorsque Soro était Premier ministre », a-t-il relaté après son audition. Estimant que les motifs de sa convocation ne lui ont été signifiés seulement que le jour J, c’est-à-dire le lundi 15 avril 2019.
« Trouble à l’ordre public, offense au chef de l’Etat, atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la violence et divulgation de secret professionnel » sont entre autres les chefs d’accusations qui lui auraient été notifiés. Rejetant en bloc toutes ces accusations, le proche de Guillaume Soro a jugé ces accusations sans fondements scientifiques et matériels. A l’en croire, ces propos qui lui sont attribués ne reflèteraient pas la vérité. Selon lui, ces propos ont été inventés, pour dit-il, l’accabler.
« Toutes les questions qui m’ont été posées relèvent d’opinions que j‘aurais émises auprès de certains membres de mon entourage », martèle-t-il, avant d’ajouter. « Je ne suis donc pas loin d’être poursuivi pour délit d’opinion alors que la Constitution protège la liberté d’expression et d’opinion », a conclu M. Traoré