A l’approche de la présidentielle de 2020, Simone Gbagbo fait des propositions pour un scrutin apaisé. L’ex-première dame a profité d’un meeting organisé à Bondoukou, ce dimanche, pour livrer un message d’apaisement à tous les acteurs politiques ivoiriens.
Simone Gbagbo appelle à la discussion entre le pouvoir et l’opposition
A l’occasion du meeting organisé à Bondoukou, le dimanche 14 avril 2019, en vue de célébrer le retour d’exil de Kouamé Secré Richard, cadre du Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’opposition), Simone Gbagbo a profité pour appeler l’ensemble de la classe politique ivoirienne à œuvrer pour des élections sans violence en 2020.
« Dans un pays, la politique ne doit pas conduire à la guerre et les élections ne doivent pas non plus aboutir à la guerre « , a clamé l’ex-première dame ivoirienne. L’épouse de Laurent Gbagbo a cru bon de lancer également un appel à la société civile afin qu’elle s’engage pour un scrutin apaisé.
« Qu’on s’asseye entre pouvoir, opposition, simples citoyens, organisations socio-politiques et démocratiques (…) et sortir des solutions qui soient viables, durables, qui garantissent la paix et la sécurité des Ivoiriens « , a plaidé l’ancienne députée d’Abobo face aux chefs traditionnels de la localité et militants du Front populaire ivoirien.
Et la vice-présidente du FPI d’ajouter : » Partout où je vais, je dis aux populations que notre délivrance totale est dans nos mains. »
» Que tous les détenus militaires soient libérés » Simone Gbagbo
Dans son discours, Mme Gbagbo n’a pas manqué de demander la libération d’officiers encore détenus en prison suite à la crise postélectorale de 2010. « Nous avons encore des officiers de notre armée qui sont encore en prison alors qu’une loi d’amnistie a été votée. Ce sont les mêmes faits qui maintiennent aujourd’hui en prison le général Dogbo Blé et les autres. Mon souhait, c’est que tous ceux qui sont détenus soient mis en liberté. Cela va même contribuer à ramener la paix et la volonté de réconciliation « , a-t-elle souhaité.
A la chute du pouvoir de Laurent Gbagbo en 2011, son épouse avait été arrêtée, jugée, puis condamnée à 20 ans de prison en 2015 pour » atteinte à la sûreté de l’Etat « . Elle a été amnistiée par le président Alassane Ouattara, le 6 août 2018.