La cargaison de riz avarié débarqué début mars en Côte d’Ivoire sera finalement détruite le mardi 16 avril prochain. Mais la population s’inquiète quant aux personnes véreuses qui tenteraient d’écouler une partie de ce dangereux produit sur le marché local.
Le riz avarié bientôt détruit
Après plusieurs semaines au cours desquelles des tests ont été faits pour vérifier la conformité et la mise sous scellé du produit, le gouvernement, par le biais du ministère du Commerce, a décidé de procéder à la destruction de la cargaison prohibée. Dans un communiqué publié le jeudi 11 avril 2019, le premier responsable du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a annoncé la destruction, le mardi 16 avril prochain, des 16 000 tonnes de riz avarié.
« Après les diligences requises en la matière, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME informe la population et les associations des consommateurs du démarrage effectif de l’opération de destruction de ce stock de riz à compter du mardi 16 avril 2019 au centre de valorisation et d’enfouissement technique de Kossihouen », apprend-on d’un communiqué relatif à cette opération.
Destruction du riz avarié, pourquoi tant de temps ?
Débarquée à Abidjan début mars 2019 après avoir été refusé dans plusieurs capitales sous-régionales, la présence de cette cargaison de riz avarié sur le marché ivoirien avait suscité indignation et craintes chez la population. Le ministère du commerce avait alors pris des mesures visant, dans un premier temps, à s’assurer de la qualité des produits, puis de sa mise sous scellé en vue d’une destruction.
« Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a procédé, le 30 mars 2019, à la saisie réelle et à la mise sous scellé en vue de destruction, de la cargaison des 18 000 tonnes de riz d’origine birmane déchargée au Port autonome d’Abidjan du 11 au 18 mars 2019 par le navire Ocean Princess, en proveannce d’Asie », lit-on dans le même communiqué.
Qui a donc osé faire rentrer ce riz avarié au PAA après le scandale, en août 2006, des déchets toxiques du Probo Koala ? Quelles sanctions pour le responsable de cette infâmie ?
Et c’est quasiment plus d’un mois après l’arrivée de cet autre déchet alimentaire au large d’Abidjan que le stock sera détruit. Une partie de ce riz ne passera-t-elle pas dans les mailles du filet pour se retrouver sur le marché à des prix défiant toute concurrence après tout ce temps ?