L’armée Soudanaise a mis fin, jeudi 11 avril 2019, au règne du président Omar El Bechir après 30 années passées à la tête de ce pays de la corne de l’Afrique. Le desormais ex-président Soudanais faisait face, depuis trois mois, à une vague de contestations née de l’augmentation du prix du pain.
Omar El Béchir destitué, l’armée aux commandes pour 2 ans.
La page Omar El Bechir est desormais tournée. L’ancien homme fort de Khartoum a été arrêté, puis destitué par son armée à la suite d’un vaste mouvement de contestation populaire, qui aura durée un peu plus de 3 mois. En direct de la chaine de télévision d’Etat, le général Awad Ibn Awf, par ailleurs vice-président et ministre de la Défense, l’a annoncé à la mi-journée du jeudi 11 avril 2019.
« J’annonce, en tant que ministre de la Défense, la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef », a-t-il déclaré. Un conseil de transition militaire a aussitôt été mis en place. Suivi d’une serie de mesures, au nombre desquelles la fermeture des aéroports et un couvre-feu commençant à 22 heures. Cette transition, a-t-on appris, durera 2 ans avant l’organisation d’une éventuelle élection qui décidera du successeur du président déchu.
La population, rappellons-le, attendait dans la liesse cette « importante annonce » depuis quelques heures. Seul couac, c’est que cette dernière ne voulait plus d’une autorité militaire à la tête du pouvoir de Khartoum. Et cette position, la Sudanèse Professionals Association (SPA), le fer de lance de ce mouvement de contstation, l’avait déclaré via un tweet un peu plus tôt dans la matinée. « Les dirigeants des forces armées doivent remettre le pouvoir à la population. Nous n’accepterons pas d’autres autorités que civiles », a-t-il prévenu.
Né le 1er janvier 1944 à Hosh Bonnaga, Omar El Béchir a dirigé le Soudan de 1989 à 2019. Dans le cadre de la guerre du Darfour, il est accusé de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre par la Cour Pénale Internationale (CPI).