Près d’une vingtaine de villages, situés dans le département de Ouangolodougou dans le Tchologo, sont en cours de destruction, a-t-on appris des témoins présents dans cette localité de l’extrême nord de la Côte d’Ivoire.
Des populations de Ouangolodougou sommées de quitter leurs villages
Ce sont au total 70 villages du département de Ouangolodougou, qui serait concerné par cette opération menée par le gouvernement ivoirien. L’opération selon nos sources présentes dans cette localité située dans le nord de la Côte d’Ivoire aurait débuté début avril concernerait pour l’instant une vingtaine de villages. Elle serait conduite avec une extrême violence, contraignant ainsi les populations, visiblement traumatisées à déferler par dizaine vers les chefs de lieux de sous-préfecture les plus proches en l’occurrence, de Diawala, Ouangolo, niellé(…).
Selon des informations à nous transmises par notre informateur, il serait reproché à ces déguerpies d’occuper illégalement des terres de la zone classée par l’Etat ivoirien. « Ce sont plus de 70 villages qui sont concernés par cette opération d’envergure », a confié une source officielle.
Dans leurs villes d’accueils, a-t-on appris, les populations « traumatisées » et « sinistrées » sont exposées à la famine. Certaines dorment sous des tentes à la belle étoile.Les localités de « N’golowolovogo, Ziégninvogo, Kolo N’golovogo, Fodononvogo, Kounwouléni, Koulanavogo, Yacoumavogo, Yayavogo, Gounougovogo, Lassitialli, Lassina Bambavogo, Sidivogo, Tiériguégninminvogo, Zanatinvogo, Moussadjanvogo, Zambévogo, Drissa Borgovogo, Gnélé N’golovogo, Tierwavogo », selon notre source ont déjà connu la visite des agents des forces de défense et de sécurité ivoiriennes, commis pour la sécurisation de cette opération de déguerpissement.
L’État ivoirien rappelons-le, à travers le ministère des eaux et forêts mène actuellement une vaste opération de déguerpissement des forêts classées et autres espaces protégées relevant de sa responsabilité.
Cette opération a permis, la semaine dernière, de mettre le grappin, sur une centaine de clandestins, exploitant illicitement la forêt classée de Yapo-Abbé, situé sur l’axe Abidjan-Agboville, dans le sud-est du pays.