Malgré le départ du président Abdelaziz Bouteflika, des milliers d’Algériens sont encore descendus dans les rues pour dire leur refus de toutes implications de ses anciens fidèles dans la transition politique.
Les manifestants ne veulent pas voir les proches d’Abdelaziz Bouteflika gérer la transition
La démission du président Abdelaziz Bouteflika n’est qu’une « demi-victoire » pour les populations algériennes, qui ont, une nouvelle fois, pris d’assaut les rues algériennes, ce vendredi , dans le but d’empêcher les anciens fidèles de l’ex président de gérer la transition. Les protestataires exigent donc le départ des « 3B », Abdelkader Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, ces trois hommes proches d’Abdelaziz Bouteflika à qui la Constitution algérienne confie les rênes du processus d’intérim. Les manifestants réclament donc la mise en place d’institutions de transition qui auront pour mission de réformer le pays et d’organiser notamment un cadre juridique garantissant des élections libres.
Propos des manifestants dans les rues d’Alger
« Nous voulons de nouveaux visages, un nouveau départ », ont insisté les Algériens interrogés ce vendredi matin par Radio France International qui a informé qu’en plus des habitants de la capitale, une population importante venue des villes voisines, pour manifester le désir de voir les femmes et les hommes qui incarnent ce mouvement populaire, pacifique, participer à la construction d’une nouvelle Algérie, débarrassée totalement des vestiges de son ancien régime.
Sur la place Maurice Audin, dans le cœur du centre-ville de la capitale algérienne, une énorme banderole a été déployée sur laquelle il est inscrit « Le peuple veut une République civile avec les principes de novembre ». Un message directement adressé à l’armée, notamment au chef d’état-major.
Ahmed Gaïd Salah. ‘’ Certains manifestants disent qu’ils ne veulent pas de lui à la tête du pays, ne veulent pas que l’armée prenne un rôle plus important par la suite’’, informe le média français qui a ajouté que sur cette même place Maurice Audin, une deuxième banderole a été accrochée où il est mentionné « On a dit tout le monde, c’est tout le monde ».