Fatou Bensouda, la Procureur de la Cour pénale Internationale (CPI) ne pourra plus voyager aux États-Unis. Son visa d’entrée dans ce pays a été annulé par les autorités américaines qui ont donné l’information au bureau de cette procureur rendue célèbre en Afrique pour les poursuites qu’elle dirigeait contre le Président Laurent Gbagbo.
Sale temps pour la procureur Fatou Bensouda, les États unis révoquent son visa
Les États-Unis n’avaient pas été tendres envers la CPI dont la Procureur Fatou Bensouda envisage l’ouverture d’une enquête sur des opérations de soldats américains en Afghanistan. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait menacé mi-mars : « J’annonce aujourd’hui une politique de restrictions de visas américains contre les personnes directement responsables pour toute enquête de la CPI contre des militaires américains ».
Cet homme d’État américain avait ensuite rajouté que « des mesures supplémentaires, y compris des sanctions économiques, si la CPI ne change pas d’attitude » seraient prises. C’est désormais chose faite puisque Mme Fatou Bensouda, la Procureur de la CPI, s’est vue notifier par les États-Unis l’annulation de son visa d’entrée sur leur territoire.
« Nous pouvons confirmer que les autorités américaines ont révoqué le visa d’entrée aux États-Unis de la procureure », fait savoir le bureau de Mme Fatou Bensouda dans un communiqué disant que la procureure générale de la Cour pénale internationale (CPI) continuera sa mission « sans peur ni favoritisme » malgré cette sanction américaine contre la CPI.
Après l’ouverture du dossier Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, l’ancien Président de la Côte d’Ivoire, accusé d’avoir commis des crimes de masse, crimes contre l’humanité, par Luis Moreno Ocampo, l’ancien procureur, Mme Fatou Bensouda avait hérité des poursuites de l’ex-Président ivoirien aujourd’hui acquitté, mais en liberté conditionnelle du fait d’un possible appel par la cour de la décision rendue par les juges en charge du dossier.
Dans moins d’un mois, sans introduction cet appel, le Président Laurent Gbagbo et son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé pourraient être libres de rentrer dans leur pays la Côte d’Ivoire, même si les autorités ivoiriennes conditionnent le retour de ces deux leaders à des négociations avec le gouvernement.