La modernisation du Port d’Abidjan a été confiée à des entreprises chinoises. Financés à hauteur de 1 100 milliards de FCFA par la Chine, ces travaux sont pilotés par des ingénieurs et ouvriers chinois.
Le Port d’Abidjan, une forte présence chinoise
Les autorités dirigeantes entendent faire du Port d’Abidjan le hub du transport maritime dans la sous-région ouest-africaine. Pour ce faire, Hien Sié, le Directeur du PAA s’est attaché les services de China Harbour Engineering Company, un consorsium chinois, afin de réaliser les travaux pharaoniques qui ont démarré en 2012.
Rui Zhui, responsable de la qualité peut donc rassurer ses mandants sur la qualité des travaux à effectuer : « Ce chantier, qui emploie 300 personnes, en majorité des Chinois, s’achèvera en août et fera de ce terminal le plus grand d’Afrique de l’Ouest. »
Aussi, précise Hien Sié, le Port autonome d’Abidjan (PAA) pourra accueillir à partir de 2020, les plus grands navires grâce à son nouveau terminal en construction de 16 mètre de tirant d’eau. L’inauguration, le 21 février dernier, du Canal de Vridi élargi et approfondi constitue une aubaine pour la réalisation des objectifs de modernisation tant souhaitée. Avec cette performance, le PAA pourra donc rivaliser avec les ports de Tanger, au Maroc, et de Durban, en Afrique du Sud.
Notons que la construction des infrastructures est confiée au entreprises chinoises, mais la gestion devrait être assurée par un consortium formé par deux groupes français, Bolloré Africa Logistics et Bouygues Travaux publics, et d’APM Terminals, filiale du groupe danois Maersk.
Qu’à cela ne tienne. L’omniprésence des entreprises chinoises et la montée fulgurante des échanges commerciaux entre la Chine et la Côte d’Ivoire (800% de progression entre 2014 et 2016) pourraient permettre à l’Empire du Milieu d’avoir une percée sur cette façade maritime qui constitue plus de 90% des échanges extérieurs du pays d’Alassane Ouattara.