Le PDCI n’entend pas se mêler de la lutte de positionnement qui a cours entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan. Maurice Kakou Guikahué SE du vieux parti a indiqué qu’il s’agit d’une affaire interne au FPI.
Guéguerre au FPI, le PDCI joue la carte de la prudence
La très médiatique rencontre entre Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’Guessan à Bruxelles n’a finalement pas eu lieu. Le fondateur du FPI, Front populaire ivoirien, a en effet exigé la démission préalable de son ancien Premier ministre avant de le recevoir dans sa résidence bruxelloise. Mais celui-ci a pris cette exigence comme un affront et a préféré rebrousser chemin plutôt que se rendre en Belgique pour avoir enfin cette rencontre tant attendue avec son mentor.
Aussi bien à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris qu’à Abidjan, le Député de Bongouanou n’a cessé de fustiger Gbagbo qu’il accuse de vouloir l’assassiner politiquement.
Et pourtant le PDCI, Parti démocratique de Côte d’Ivoire, d’Henri Konan Bédié, dans sa volonté de de créer une coalition politique de l’opposition, milite en faveur d’une réunification du FPI afin de former une plateforme forte afin de tenir la dragée haute au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié).
Cependant, face à la radicalisation des deux tendances du FPI, le parti septuagénaire préfère se tenir à équidistance des deux parties afin de s’éviter les foudres de l’une d’elles.
Se prononçant sur la question, le Professeur Maurice Kakou Guikahué, Secrétaire exécutif du PDCI, a clairement indiqué : « C’est un problème purement interne au FPI et nous ne faisons pas de commentaire particulier. Nous ne nous immixons pas dans les affaires internes des partis politiques. »
Voilà qui est donc clair. Le PDCI ne veut donc pas se risquer en choisissant l’un ou l’autre camp du FPI. Car pour la présidentielle de 2020, il faudra se choisir le bon allié pour se donner les chances de remporter ce scrutin.