Avec une production de 260 000 tonnes en 2016, dont 200 000 tonnes exportées, la Côte d’Ivoire s’est imposée comme premier producteur et exportateur mondial de cola. La filière occupe 2 000 producteurs et génère 78 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, avec un prix d’achat moyen de 400 FCFA le kilogramme.
La Côte d’Ivoire désignée meilleure producteur mondial de Cola
Autrefois destinée essentiellement à la consommation domestique et aux cérémonies de mariage dans la tradition malinké, la cola est devenue une véritable culture de rente. Très appréciée pour sa forte teneur en caféine, elle est un ingrédient important de l’industrie agroalimentaire.
La production ivoirienne est principalement destinée à l’exportation. En témoigne Fantamady Camara, commerçant de cola : « les acheteurs de cola viennent du Nigéria, du Mali, du Sénégal et parfois même du Gabon ou de la France ». Le gouvernement ivoirien, dans sa volonté de développer les filières agricoles dites « mineures », a reconnu l’Organisation Interprofessionnelle Agricole de la filière Cola (OIACOLA) en 2018.
A Anyama, commune périphérique d’Abidjan et centre névralgique de la cola en Côte d’Ivoire, ce sont des milliers de personnes qui vivent de la production et de la commercialisation de la noix.
L’ACCOMPAGNEMENT DU CNRA POUR AMELIORER LE RENDEMENT
De plus en plus de producteurs s’adonnent à la culture de la cola dans le cadre de la diversification des cultures. Et ce, face aux variations des cours des autres matières premières agricoles. Ainsi, pour améliorer la productivité et la rentabilité de la filière, le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) a présenté depuis quelques années des variétés améliorées, en vue d’aider les paysans à développer cette culture.
Ce projet, en partenariat avec l’Association Professionnelle des Producteurs et Exportateurs de Cola de Côte d’Ivoire (APPEXCO-CI), vise la mise à disposition de pépinières de bonne qualité et à haut rendement, ainsi que l’encadrement des producteurs. La filière entend renforcer ses acquis et se lancer à l’assaut de la transformation locale, principal défi du secteur.