La Mission onusienne au Mali (MINUSMA) a signalé mardi de nouvelles attaques qui ont fait six morts, dans les villages Dogon de Ouadou, et de Kere Kere, dans le cercle de Bankass, région de Mopti, au Centre du Mali.
De nouvelle Attaque perpétrée au centre du Mali selon la Minusma
« Dans la nuit du mardi à mercredi, le village Dogon de Ouadou, au Centre Mali a subi une attaque. Plusieurs maisons ont été brûlées, du bétail a été volé. Un bilan préliminaire fait état de 4 personnes tuées, dont une jeune fille », a indiqué la MINUSMA, ajoutant que « dans la même nuit, le hameau Dogon de Kere Kere, dans le même cercle de Bankass, a fait l’objet d’une autre attaque faisant au moins deux femmes tuées et une autre blessée ».
Le chef de la MINUSMA, M. Annadif, après avoir « condamné ces violences extrêmement graves répétées » dans le Centre du Mali, a appelé toutes les parties concernées à s’abstenir de recourir à la violence, assurant que la mission onusienne est en contact étroit avec les autorités maliennes et apportera tout le soutien nécessaire.
« Il est primordial que ceux qui ont participé ou contribué à ces exactions fassent l’objet d’une enquête et de poursuites, cette spirale de la violence doit cesser immédiatement », a martelé M. Anadif.
Le représentant de la MINUSMA a fait savoir que des équipes des Droits de l’homme enquêtent actuellement et soutiennent les autorités locales compétentes pour que ces crimes ne restent pas impunis.
Il y a cinq jours, « des hommes armés habillés en chasseurs traditionnels ont attaqué les villages peuls, Ogossagou et Welingara, dans le cercle de Bankass, région de Mopti, au Centre du Mali, tuant plus de 160 personnes », selon le dernier bilan des autorités maliennes.
Lundi, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda a « condamné ces déferlements de violences » dans le Centre Mali et a annoncé qu’une délégation du Bureau allait se rendre cette semaine au Mali pour rencontrer les autorités afin d’envisager dans quelle mesure ces « crimes abominables » peuvent faire l’objet d’une enquête et des poursuites judiciaires.
La MINUSMA qui dit poursuivre son projet de « justice et réconciliation », a soutenu qu’elle suit avec intérêt cette déclaration de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda.