Le président du Front populaire ivoirien Pascal Affi N’Guessan a affirmé n’avoir « pas reçu pas reçu de lettre de démission » de Agnès Monnet, à propos d’un courrier attribué à sa secrétaire générale, publié sur internet dimanche soir.
Affi soutient qu’aucun démission de Agnès Monnet, n’est portée à sa connaissance
« Je n’ai pas reçu de lettre de démission de Agnès Monnet », a indiqué M. Affi joint par téléphone.
Dimanche, une lettre faisant état de la démission de Mme Monnet et signée par la secrétaire générale et porte-parole du FPI dirigé par Pascal Affi N’Guessan a été publiée sur Facebook.
Dans la note, Agnès Monnet a annoncé sa démission de ses fonctions, accusant M. Affi d’avoir jeté « la suspicion sur (sa) démarche pour favoriser l’unité au sein du FPI », après l’échec d’une rencontre entre le président du FPI et l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
Estimant que « l’heure de l’unité autour de M. Gbagbo a sonné », Mme Monnet a expliqué avoir fait « le constat douloureux de l’échec de (son) initiative » pour rapprocher les deux hommes, suite au communiqué de M. Affi et sa conférence de presse sur les raisons de l’échec du tête-à-tête jeudi à Bruxelles.
« Je ne puis supporter que la lutte pour la refondation de la Côte d’Ivoire prônée par le FPI et son leader Laurent Gbagbo, motivation essentielle de mon engagement politique, soit transcendée par des ressentiments qui n’ont pour seule vocation que de nous éloigner de l’objectif fondamental ».
Laurent Gbagbo avait exigé que son ex-Premier ministre et président du FPI reconnu par les autorités, le reconnaisse comme unique président du parti avant de le recevoir.
Mais Pascal Affi N’Guessan, qui a rejeté ce préalable, l’avait qualifié d’ »insultant, de méprisant et contraire à l’unité du FPI », dans un premier communiqué avant de regagner Abidjan.
Face à la presse, samedi, à son domicile à Cocody (Est Abidjan), M. Affi avait jugé « honteux » que M.Gbagbo, fondateur du FPI, « soit dans une bataille pour le contrôle » de la formation avec lui.
« Avec tout le respect que je lui dois », Laurent Gbagbo « n’est pas président du FPI. Ni aujourd’hui, ni demain, je ne reconnaîtrai cela », avait déclaré Affi N’Guessan.