Le divorce est totalement consommé entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié. Et pourtant, les deux leaders de l’opposition d’alors s’étaient unis pour tomber le régime de Laurent Gbagbo. Un chef baoulé révèle l’histoire de cette alliance entre les deux personnalités.
Alassane Ouattara et Konan Bédié, une alliance sur la tombe d’Houphouët
Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont visiblement lancé à la course des chefs traditionnels baoulé. Le 6 mars dernier, le président du PDCI avait rencontré les Chefs Nananfouê et Akouê de Yamoussoukro pour leur faire part de sa mésentente avec le président Ouattara. « Il n’y a plus d’Allah Gnissan », avait-il lancé, avant de leur demander de « huer » tous les émissaires chef de l’Etat.
C’est dire combien les dissensions entre les alliés d’hier sont profondes. La coalition du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été immolée sur l’autel du Parti unifié dénommé également Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Et désormais, chaque camp fourbit ses armes afin de se lancer dans la bataille présidentielle de 2020.
Nanan N’Goran Koffi II a cependant fait des révélations sur l’alliance nouée entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Cette alliance s’est faite sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne.
« C’est moi, votre petite modeste personne, qui ait demandé au Président Bédié et au Président Allah Gnissan de se rendre sur la tombe du Président Houphouët. Et comme grâce à eux, il y a eu la cohésion sociale et la paix, quand ils sont sortis de là, le mot d’ordre est parti pour que tout le peuple s’allie pour élire le Président Alassane Ouattara. Et c’est ce qui a été fait à Yamoussoukro. Quand un chef crache, il ne peut plus laver », a indiqué le représentant de la Reine des Baoulé lors de la cérémonie d’installation des coordinations des bases du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny. » C’était ce week-end à Bouaké en présence du ministre Kobénan Kouassi Adjoumani, fondateur du mouvement.