Le gouvernement ivoirien a instruit mercredi à Abidjan le ministre de l’Agriculture « à l’effet de prendre les mesures diligentes pour dégager les ressources nécessaires pour l’opérationnalisation du Conseil hévéa-palmier à huile« , lors d’un Conseil des ministres.
Le gouvernement ivoirien veut booster le Conseil hévéa-palmier à huile
« Le Conseil a instruit le ministre de l’agriculture et l’ensemble des ministres concernés à l’effet de prendre les mesures diligentes pour dégager les ressources nécessaires pour l’opérationnalisation du Conseil hévéa-palmier à huile », a affirmé le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, évoquant « l’urgence de la relance de la filière, confrontée à une baisse continue des cours de ces matières premières ».
Sidi Toure a également rappelé que « cet organe de régulation, de contrôle et de suivi des activités de la filière a été mise en place dans le cadre de la poursuite de la restructuration et du développement des filières agricoles ».
La Côte d’Ivoire, premier pays producteur d’hévéa en Afrique, représente 60 % de la production du continent, soit 350.000 tonnes environ. L’hévéa fait vivre plus d’un million de personnes.
La Côte d’Ivoire est le 9e producteur mondial et 2e producteur africain d’huile de palme avec 420. 000 tonnes d’huile brute.
Le Conseil a également adopté « l’ouverture du capital de la Banque nationale d’investissement (BNI) avec 485.885 nouvelles actions réservées à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) au prix de 41.162 FCFA/action », a fait savoir, Sidi Touré.
Cette opération, permettra « d’augmenter le capital de cet établissement de crédit pour un montant de 20 milliards de FCFA et de se conformer aux normes bancaires au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) « , a soutenu le porte-parole du gouvernement.
M. Sidi a expliqué que « les 20 milliards de FCFA correspondent au besoin de financement nouveau de la BNI », ajoutant que « c’est ce montant qui a permis de faire le calcul du nombre de ces actions à émettre ».
Avec cette nouvelle ouverture de capital, la BNI affiche une part de 80,84% contre 19,16% pour le nouvel acquéreur, la Caisse nationale de prévoyance (CNPS). Cette cession intervient après une décision du gouvernement en octobre 2018.