Ils sont au total, 23 soldats maliens qui ont été tués dimanche dans une attaque contre leur base, à Dioura, près de Mopti, dans le Centre du Mali, selon un bilan communiqué par l’état-major des armées maliennes qui a procédé lundi à leurs enterrements.
Plusieurs soldats maliens trouvent la mort dans une attaque de leur base
Dimanche vers 6h00 (GMT et locale), des dizaines d’hommes armés, venus à moto et en voiture, ont pris d’assaut le poste militaire de Dioura, tuant 23 militaires maliens et blessant une vingtaine d’autres.
Dans la foulée, les autorités maliennes ont vu derrière cette attaque les mains du colonel malien Ba Ag Moussa, un officier qui a déserté l’armée régulière en 2012, après le coup d’Etat, pour rejoindre le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Une branche radicale dirigée par Iyad Ag Ghali.
Avec un effectif total de 10.000 hommes disposant d’un budget de fonctionnement 44,4 milliards de FCFA, l’armée malienne classée 99e mondial sur 137 en 2019, selon le dernier rapport du site américain Global fire power, est régulièrement la cible de plusieurs groupes armés qui sévissent dans le Centre et le Nord du pays depuis le coup d’Etat de 2012 et la crise qui a suivie.
Depuis dimanche, des vagues d’indignations se sont élevées au Mali et dans le monde, pour condamner cette attaque.
Lundi, le ministre malien de la Défense, Tiémoko Sangaré, à la tête d’une forte délégation de hauts gradés de l’armée et de la mission onusienne se sont rendus à Dioura, pour l’inhumation des victimes et une visite aux 21 blessés de cette attaque.