Le bureau exécutif du Syndicat national des enseignants et des personnels du privé laïc de Côte d’Ivoire (SYNEPPLACI) a décidé lundi de suspendre sa grève illimitée pour réclamer entre autre la prise en compte des différentes augmentations des salaires appliquées depuis 1994 entamée le 5 février.
Le Synepplaci décide de reprendre les cours
« Le bureau exécutif national, au nom des enseignants et des personnels non enseignants du privé laïc, demande la suspension pour un mois de la grève générale illimitée du 5 février 2019 avec effet le mercredi 20 mars 2019 », indique une note.
« A tous les camarades, enseignants et personnels non enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire de reprendre les cours dès le mercredi 20 mars 2017 à 7 heures 30 minutes », poursuit la note.
La principale reclamation du syndicat est le paiement des salaires minima conventionnels aux niveaux où ils devraient actuellement être, en tenant compte des différentes augmentations des salaires de 1994, 1995, 1996, 1998 et 2015.
Le SYNEPPLACI dit « s’en remet au premier ministre et à son gouvernement, principalement le ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et le ministre de l’Emploi et de la protection sociale, pour une solution définitive à leurs problèmes ».
Au ministère de l’Education nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le SYNEPPLACI demande une « communication relative à la fin du paiement de la spéciale dévaluation par l’État ; La mise à disposition des documents relatifs aux dispositions pédagogiques en vigueur dans l’Éducation Nationale, l’enseignement technique et la formation professionnelle et principalement les volumes horaires en vigueur ».
Au ministère de l’Emploi et de la protection sociale le Syndicat demande « la remise de l’arrêté portant revalorisation des barèmes des salaires minima catégoriels conventionnels 2015 dans le secteur de l’enseignement privé laïc et confessionnel au taux de 9 % pour le privé laïc et 5 % pour le privé confessionnel conformément aux accords des parties (patronat et syndicats) en date d’août 2016, sous l’égide du Ministre de l’Emploi et de la protection sociale et le paiement de l’indemnité de logement à l’ensemble des enseignants et des personnels des établissements d’enseignement privé laïc ».
Au premier ministre, ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Chef du gouvernement, Amadou Gon, le SYNEPPLACI demande « le remboursement de la somme de 219 541 890 FCFA (soit 15 % des 1 463 612 602 FCFA de la spéciale dévaluation) due par l’Etat et l’organisation d’une réunion tripartite ÉTAT/FENEPLACI/SYNEPPLACI pour statuer sur le stock des arriérés des augmentations des salaires (24 779 202 427 FCFA : vingt-quatre milliards, sept cent soixante-dix-neuf millions deux cent deux mille quatre cent vingt-sept francs CFA) et des manques à gagner conventionnels (400 000 000 000 FCFA : quatre cents milliards de FCFA) ».