Le porte-parole du gouvernement burkinabé, Remis Dandjinou, a rejeté jeudi les affirmations du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), accusant l’armée d’avoir « exécuté sommairement 60 personnes » prises pour des terroristes, après l’attaque de Kain, dans la province du Yatenga (région du Nord) en février.
Remis Dandjinou, dément des accusations
« Tout en émettant des réserves sur les méthodes d’investigation des acteurs des mouvements de défense des droits humains, le gouvernement prend acte des allégations et rassure que des investigations sont en cours sur les faits présentés’’, a réagi son porte-parole Remis Dandjinou, dans un communiqué.
Le 03 février, une attaque terroriste avait fait 14 morts « au sein de la population » de Kain.
En réaction, les Forces de défense et de sécurité avaient annoncé avoir engagé une « opération terrestre et aérienne » à Kain, Banh et de Bomboro, qui avait « permis de neutraliser 146 terroristes dans les trois départements ».
Un nombre jugé élevé par de nombreux burkinabè, qui avait la polémique sur les réseaux sociaux.
Sur la base des témoignages recueillis, le MBDHP dit avoir dénombré « 60 personnes, sommairement exécutées par des hommes armés ».
Son président Chrysogone Zougmoré a indiqué mercredi lors d’une conférence de presse que des proches des personnes tuées ont nié « tout lien entre les victimes et les terroristes ».
« Il y a à ce jour environ 700 présumés terroristes détenus dans les prisons de haute sécurité » au Burkina, a précisé le gouvernement.