La hiérarchie militaire a procédé à la régularisation des grades de certains militaires du contingent des 8400 soldats qui s’étaient mutinés en 2017. Mais l’on a remarqué une certaine discrimination dans l’attribution de ces grades.
Deux poids deux mesures pour le contingent des 8400
Janvier et mai 2017, une vague de mutineries avait éclaté, avec pour acteurs principaux d’anciens rebelles intégrés à l’armée régulière qui revendiquaient leurs « primes Ecomog » et leur avancement au sein de la hiérarchie militaire. Ces soldats issus du contingent des 8400 ont en effet obtenu les 12 millions de FCFA à eux promis par les autorités ivoiriennes. Mais s’agissant de la régularisation de leur grade, ils nourrissaient le secret espoir de voir leur hiérarchie se pencher sur la question.
C’est désormais chose faite, car le 19 février dernier, Lassina Doumbia, nouveau Chef d’état-major des armées, informait plusieurs centaines des mutins du contingent des 8400 sont passés Sergents-chefs.
L’on note cependant que ces soldats montés en grade sont pour la plupart ressortissant du nord ivoirien. Ce favoritisme a donc suscité des grognes au sein de la grande muette, dans la mesure où plusieurs autres frères d’armes de ces soldats promus attendent jusque-là leur avancement.
Pour rappel, le Président Alassane Ouattara a récemment procédé à une vaste nomination au sein des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Il a par ailleurs procédé à l’achat d’armes de guerre et de munitions pour renforcer les poudrières militaires.
Tous ces mouvements au sein du département de la Défense sont-ils faits en prélude à la prochaine élection présidentielle ?