Les 501 passagers du vol Airbus A380 d’ Air France effectuant la liaison Abidjan-Paris, ce dimanche, ont eu la peur de leur vie. L’un des quatre réacteurs de l’avion a pris feu en plein vol au-dessus du désert nigérien.
Atterrissage d’urgence d’un avion d’ Air France à Abidjan
Après le crash d’un avion de la compagnie Ethiopian Airlines, une autre catastrophe aérienne a été évitée de justesse. Il s’agit d’un vol de la compagnie Air France parti de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et devant rallier l’aéroport Roissy Charles De Gaulle de Paris.
Arrivé dans l’espace aérien nigérien, selon les données des écrans de géolocalisation, une boule de feu, puis un grand bruit s’est fait entendre du côté gauche de l’aéronef. L’un des réacteurs venait d’être endommagé. « Ça peut être lié à l’ingestion d’un oiseau par un réacteur au décollage », explique-t-on au niveau de la direction.
C’était donc la grosse panique en l’air. Sauve-qui-peut chez les passagers qui invoquaient, chacun pour sa part, la divinité à laquelle il croyait. « L’avion a commencé à tanguer, tout tremblait, les gens ont commencé à paniquer. Le pilote a annoncé « nous venons de perdre un moteur gauche, nous rentrons à Abidjan » », raconte un journaliste, témoin oculaire des faits en sa qualité de passager de cet avion.
Mais tout est bien qui finit bien. Le pilote a rebroussé chemin, ainsi qu’il l’avait annoncé, et a pu poser so appareil sans dommage à l’aéroport FHB d’Abidjan. Un Boeing 777-200 a par ailleurs été affrété pour conduire ces passagers à leur destination parisienne, ce lundi. C’était donc un ouf de soulagement pour ces centaines de passagers et leurs parents, qui apprenaient par ailleurs le crash d’un avion de la compagnie éthiopienne ayant 157 passagers à son bord et dont n’est sorti aucun survivant.
Jean-Luc Mévellec, Directeur général d’Air France KLM pour l’Afrique de l’Ouest, a tout de même rassuré les clients de sa compagnie sur l’incident qui est survenu. « Techniquement, c’est ce qu’on appelle un pompage réacteur. C’est une avarie moteur qui est connue », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « Ça arrive de temps en temps. Ce sont des phénomènes connus, maîtrisés, les équipages sont parfaitement entraînés toute l’année au simulateur à gérer ce type de panne. »