Au Burkina, les attaques terroristes répétées et les conflits communautaires ont occasionné plus de 86.000 déplacés internes dans les régions du Nord, Centre-nord, Sahel et de la Boucle de Mouhoun, selon la ministre de la Femme Laurence Ilboudo Marchal.
Les attaques terroristes font de nombreux déplacés au Burkina
« Selon des données collectées par mes services au 27 janvier 2019, les attaques terroristes et les conflits communautaires ont occasionné des déplacements massifs ». On dénombre « plus de 86.971 personnes déplacées dans les régions du Nord, Centre-nord, Sahel et de la Boucle de Mouhoun », a indiqué Mme Marchal, dans son discours à l’occasion de la célébration officielle de la journée internationale de la Femme à Koupéla (Centre-est).
En plus de ces personnes qui ont fui leur foyer « pour se protéger des représailles », la ministre a déploré la « fermeture de plus de 100 écoles depuis janvier 2019, affectant 150.000 élèves », dans ces zones, dénonçant des « actes barbares » des terroristes.
Le Burkina est confronté depuis janvier 2016 à des attaques terroristes de « plus en plus fréquentes et meurtrières perpétrées » par des groupes terroristes.
D’abord localisées dans les régions du Sahel et du Nord, ces attaques se sont entendues à d’autres régions notamment l’Est, la Boucle du Mouhoun et le Centre-est.
Depuis le 31 décembre 2018, l’état d’urgence a été décrété dans ces provinces afin de mener avec efficacité la lutte contre le terrorisme auquel le Burkina fait face depuis quatre ans.
Laurence Marchal a assuré que le gouvernement « travaille à ramener la paix au Burkina« .
La cérémonie présidée par la première dame Sika Kaboré avait pour thème : « Contribution de la femme à l’édification d’un Burkina de sécurité, de paix et de cohésion sociale »
Mme Kaboré a pour sa part invité « les populations à collaborer avec les Forces de défense et de sécurité, s’approprier la lutte contre le terrorisme à travers des réflexes de dénonciation des comportements suspects ».