Le président de Liberté et démocratie pour la république (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly a demandé jeudi à Abidjan, au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara à « monter maintenant au créneau » pour résoudre la crise qui secoue l’école ivoirienne depuis plus d’un mois.
Mamadou Koulibaly propose des solutions pour l’école ivoirienne
Le système éducatif ivoirien a été paralysé à tous les niveaux pendant plus d’un mois en raison d’une grève d’enseignants. Depuis lundi dernier, des enseignants grévistes de l’enseignement supérieur et certains du secondaire et du primaire ont certes appelé à la reprise des cours, mais plusieurs autres organisations syndicales d’enseignants maintiennent encore leur mot d’ordre de grève.
« Il faut appeler les partenaires de l’école, Il faut s’asseoir et discuter. Si c’est de l’argent, il faut payer. La connaissance est une arme puissante pour développer les pays… Ma conviction, c’est que le président de la République lui-même doit monter maintenant au créneau », a fait savoir Mamadou Koulibaly, estimant que « c’est notre avenir qui se joue ».
Selon Mamadou Koulibaly qui a été le président de l’Assemblée nationale ivoirienne sous le régime de la refondation de Laurent Gbagbo, « s’il était à la place du chef de l’Etat, il convoquerait une réunion avec les ministres chargés de l’école, les syndicats d’enseignants et d’étudiants, les associations de parents d’élèves, les forces de l’ordre et les responsables de l’administration territoriale ».
« Au cours de cette rencontre, chaque partie devrait expliquer ce qui ne va pas à l’école et exprimer par la suite, ses attentes au président de la République », a poursuivi le président de LIDER.
« Il faut parler avec les forces vives de l’éducation, discuter avec elles, résoudre les problèmes et prendre toutes les dispositions pour que la démocratie revienne à l’école. Ça veut dire qu’il ne sert à rien de nommer les directeurs des UFR, les présidents d’université… Il faut revenir à l’élection « , a-t-il préconisé.
M. Koulibaly a soutenu qu’au tour des mutins « la question a été rapidement résolue avec de l’argent parce que l’on est convaincu que le fusil est une arme dangereuse pour le pouvoir », ajoutant que « la connaissance humaine est beaucoup plus puissante que le fusil ».
Depuis fin janvier, une crise secoue le système éducatif ivoirien avec une grève des organisations syndicales d’enseignants du primaire, du secondaire et du supérieur. Lundi, les cours ont repris dans l’enseignement supérieur avec la suspension du mot d’ordre de grève de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC).
Mais cette reprise s’annonce timide dans le primaire et le secondaire où des syndicats maintiennent leur mot d’ordre de grève. Mercredi, au terme d’un conseil des ministres, le gouvernement ivoirien a assuré que « tout sera sur les rails d’ici la semaine prochaine ».