Sous la pulsion du ministre d’État Hamed Bakayoko, l’armée ivoirienne se professionnalise. 10 gendarmes ivoiriens ont été formés par la France dans le domaine de la filature. Ces derniers ont reçu leur diplôme à la fin de leur formation le 4 mars dernier et vont occuper des postes à responsabilité dans le secteur au sein de notre gendarmerie.
10 gendarmes ivoiriens renforcent leurs capacités dans la filature
Il est loin le temps où de nombreux combattants sans niveau scolaire et militaire avaient été déversé dans l’armée de Côte d’Ivoire pour service rendu à la rébellion qui avait partitionné le pays en 2002. Cette insertion du plusieurs soldats, parfois des illettrés, avait grandement dégradé la mission de nos forces de l’ordre, surtout celle des gendarmes ivoiriens chargés de missions de police parmi les populations civiles.
Depuis qu’il a pris la tête du département, après avoir fait preuve d’une grande efficacité au Ministère de l’Intérieur, même s’il reste encore beaucoup à faire, le ministre Hamed Bakayoko n’a cessé de multiplier les initiatives pour professionnaliser les troupes placées sous sa gestion.
Dans le cadre de la coopération de sécurité intérieure, la France a organisé à Abidjan une session de formation de gendarmes ivoiriens sur les techniques de filature. Ce sont une dizaine de gendarmes qui ont suivi cette formation débutée le 17 février qui s’est achevée le 20 février 2019, soit trois jours.
Cette formation accélérée a été animée par un expert du Groupe Opération Surveillance de Versailles venu spécialement de Paris. Elle a permis de renforcer les capacités théoriques et pratiques en matière de surveillance, filature et remontée du renseignement de ces gendarmes ivoiriens.
La sécurité est une des préoccupations des autorités ivoiriennes comme le démontre le placement sous vidéosurveillance de la ville d’ Abidjan. Ce sont plus de 1024 caméras de surveillance qui scrutent désormais les faits et gestes des Abidjannais, avec un taux d’installation de 91,6%.
Forcement, cette priorité accordée à la sécurité dans le pays fait grincer des dents et pourtant à y regarder de plus près, la démarche renforce les engagements du gouvernement sur la sécurisation des biens et des personnes. Même s’il est évident qu’une surveillance manipulée est un danger pour le citoyen, il est aussi bon de penser à la facilité qu’elle offre aux forces de l’ordre dans la lutte contre le banditisme en Côte d’Ivoire.