L’archevêque de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, Monseigneur Paul Ouedraogo a affirmé que le général Gilbert Diendéré, principal accusé au procès putsch manqué du 16 septembre 2015, « ne voyait pas autre alternative qu’assumer le coup d’Etat ».
Paul Ouedraogo soutient que Diendéré ne cherchait que la « fin de la transition »
« Diendéré ne cherchait pas autre solution que la fin de la transition et ne voyait pas autre alternative que d’assumer le coup d’Etat », a déclaré Monseigneur Ouedraogo.
« Le vin est tiré, il faut le boire », a dit Monseigneur Paul Ouedraogo, citant les propos de Gilbert Diendéré.
Convié par l’ex-chef d’état-major le général Pingrenoma Zagré pour prendre part aux côtés de la hiérarchie militaire à une réunion du 16 septembre 2015 avec le général Diendéré, l’archevêque de Bobo-Dioulasso dit « avoir pensé qu’il s’agissait d’une énième crise de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP, unité d’élite), auteur du coup d’Etat.
Après l’exposé du général Diendéré qui a expliqué qu’il était « difficile » pour le RSP de faire marche arrière, une délégation composée de quatre personnes dont lui-même a décidé de se rendre au camp des soldats, pour tenter de convaincre la troupe à renoncer au mouvement.
Il a évoqué des « menaces avec un ton discourtois et arrogant « de sous-officiers du RSP, lors des échanges au camp Naaba Koom avec ces soldats.
Mais face au refus de Gilbert Diendéré et du RSP de renoncer au putsch, l’ex-chef d’état-major de Balise compaoré ayant fait « une proclamation » de coup d’Etat à leur retour du camp Naaba Koom, Monseigneur Paul Ouedraogo dit s’être retiré de la réunion en assurant la hiérarchie militaire de ses prières pour une sortie de crise.