Plus de 1500 enseignants maliens, issus de huit syndicats de l’éducation nationale, ont marché mercredi dans les rues de Bamako, pour dénoncer « le mépris du gouvernement malien face (à leurs) revendications, a-t-on constaté.
Des enseignants se revoltent contre le gouvernement
« Nous, syndicats de l’éducation nationale, signataire de l’accord du 15 octobre 2016, regroupés ce mercredi, dénonçons le mépris du gouvernement envers les enseignants du Mali », a déclaré le porte-parole de cette fédération de syndicats d’enseignants, Adama Fomba, accusant « l’Etat malien de manquer de sérieux, lors des négociations autour des différents points de revendications ».
Au cours de leur marche qui a débuté vers 09h00 (GMT et locale), à la Place CAN de Bamako, les enseignants à pied et à moto, bandeaux rouge sur la tête en ‘‘signe de colère’’, scandaient des slogans dont « prime de logement, prime de documentation, le personnel enseignants veut une amélioration de ses conditions de vie et de travail, ce qui traduit entre autres revendications.
« Face à l’incapacité de l’Etat à réagir aux revendications des enseignants, les syndicats de l’éducation a exprimé son mécontentement », soutenant que « le gouvernement a suffisamment les moyens pour faire face a leurs réclamations au regard du gaspillage des biens publics fait par les autorités maliennes », selon Adama Fomba.
Lors des négociations avec les autorités maliennes, les instituteurs ont également réclamé des allocations d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels et l’accès des enseignants des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
La fédération des huit syndicats qui a fait savoir qu’elle « ne cédera pas aux intimidations, a réaffirmé son engagement a resté ouvert aux négociations », ajoutant que les enseignants « resteront dans cette dynamique jusqu’à satisfaction de leur revendication ».
« Aujourd’hui nous avons accepté de marché sur un circuit qui est loin du centre-ville, mais si les autorités ne s’engagent pas à améliorer nos conditions de vie et de travail, nous marcherons sur les grands axes de Bamako frappés d’interdiction de manifester », ont prévenu les enseignants devant les bureaux du gouverneur de Bamako, où ils ont marqué une halte.
Depuis la présidentielle d’août 2018, le gouvernement malien à travers le gouverneur à pris un arreté interdisant tout rassemblement et manifestation public sur certaines artères du centre-ville, justifiant cette décision par l’état d’urgence en cours jusqu’en décembre 2019.