Macky Sall a été proclamé vainqueur dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 février dernier. L’on constate toutefois l’arrestation de plusieurs opposants après la réélection du président sénégalais. Chose que dénoncent somme toute les organisations des droits de l’homme.
Macky Sall, des arrestations qui pourraient entacher son second mandat
28 février 2019, la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) a proclamé les résultats du scrutin présidentiel consacrant la victoire de Macky Sall, avec 58,27% des suffrages exprimés. Ces élections ont cependant été émaillées de violences, notamment à Tambacounda où l’on a enregistré trois morts durant les campagnes électorales. Aussi, après ce scrutin, une quinzaine de personnes, toutes des opposants, ont été arrêtées à travers le pays de la Téranga.
« Ce sont au moins 16 personnes arrêtées », apprend-on de Déthié Fall, proche d’Idrissa Seck. Ces personnes arrêtées sont toutes membres de la coalition ayant soutenu l’ancien Premier ministre sénégalais. Parmi elles, il y a le Colonel Abdourahim Kébé, ancien chef de la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), qui a été arrêté pour un « post sur sa page Facebook ».
Le rappeur sénégalais Abdou Karim Guèye, soutien du candidat Ousmane Sonko, a également été appréhendé pour « incitation à la révolte et injures publiques » contre le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Les organisations des droits de l’homme, notamment Amnesty international et la Raddho, sont montées au créneau pour dénoncer ce qui s’apparente à une chasse aux sorcières et une radicalisation du pouvoir, d’autant plus que « toutes ces personnes ont été arrêtées alors qu’elles exerçaient leur droit à la liberté d’expression et à la manifestation ».
Cette vague d’arrestations pourrait donc entacher gravement le Président Macky Sall qui entame son second et dernier mandat selon la Constitution sénégalaise en vigueur.