A 20 mois de l’élection présidentielle de 2020, 500 soldats français ont débarqué à Abidjan. Cette présence a donné lieu à de multiples supputations sur les rives de la lagune Ebrié.
Des soldats français en mission en Côte d’Ivoire
La situation socio-politique ivoirienne est quelque peu tendue ces derniers temps. Le divorce entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, l’acquittement et la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la CPI et leur probable retour en Côte d’Ivoire, la démission de Guillaume Soro de la présidence de l’Assemblée nationale. Voici autant de facteurs qui font monter l’adrénaline à l’approche de la présidentielle de 2020. Et c’est dans cette période d’incertitudes que 500 soldats français débarquent dans la capitale ivoirienne.
Le rapprochement entre tous ces évènements a alors suscité des craintes au sein de la population ivoirienne.
Quelle est donc la mission de ces militaires français arrivés en Côte d’Ivoire ?
Telle est l’interrogation qui taraude les esprits des observateurs du paysage politique ivoirien. Il n’y a pourtant pas le feu en la demeure.
A en croire un officier de cette force française, il s’agit d’une opération périodique de relèvement des troupes. « C’est une opération de routine. C’est la relève habituelle chaque mois. Il n’y a pas de raison de s’alarmer », s’est-il expliqué.
Il faut rappeler qu’en vertu de l’accord de défense signé entre la France et la Côte d’Ivoire au lendemain des indépendances, les autorités françaises ont entrepris d’installer une base militaire en Côte d’Ivoire. Ainsi, le 43e Bataillon d’infanterie de marine (43e BIMA) a son garnison à Port-Bouët, non loin de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. Rebaptisé Forces françaises en Côte d’Ivoire (TFCI), cette troupe est plus active dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine.