La crise dans l’ école ivoirienne prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Alors que l’on s’attendait à une reprise des cours, ce lundi 4 mars, après la levée du mot d’ordre de grève des syndicats d’enseignants, les classes sont restées vides.
L’ école fermée malgré la suspension de la grève
Voilà plus d’un mois que l’ école ivoirienne est fermée. Enseignants et apprenants sont depuis à la maison, attendant que les acteurs du système éducatif puissent s’accorder afin de trouver des solutions durables à la situation qui prévaut depuis belle lurette. Après une chaude période de manifestations, au cours de laquelle des enseignants ont été écroués à la MACA, Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, et d’autres pris à partie par des hommes cagoulés à Bouaké, les syndicats ont suspendu leur mot d’ordre de grève à la suite des discussions avec le gouvernement.
Aussi, les cours étaient censés reprendre ce lundi sur toute l’étendue du territoire ivoirien. Cependant, l’on constate que les écoles sont restées désertes, ce matin. Quelques enseignants et seulement une poignée d’élèves avaient affiché leur volonté de reprendre les cours, mais l’atmosphère était vraisemblablement lourde, et la plupart des écoles étaient fermées.
« Sur 462 établissements scolaires, si une dizaine à peine ouvre, on ne peut pas dire que l’école a rouvert. Les enfants sont peut-être là, mais, il y a combien d’enseignants ? » a constaté Pacôme Attabi, Secrétaire général de la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (CESCI).
La présence massive des forces de l’ordre au sein des établissements n’était également pas rassurante pour certains enseignants grévistes qui ont préféré rester chez eux.
C’est donc à croire que l’école ivoirienne court à sa dégringolade, d’autant plus que le spectre de l’année blanche continue de planer.