Guillaume Soro a décidé de ne plus s’accorder de restriction depuis sa démission-éviction de la Présidence de l’Assemblée nationale. Devant les chefs Akyé venus lui rendre visite à sa résidence de Marcory, l’ancien PAN n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur ses anciens alliés du RHDP unifié au pouvoir.
Guillaume Soro dénonce les pressions du pouvoir Ouattara
Jeudi 28 février 2019, les chefs cantons, chefs traditionnels et autres populations de la région de la Mé ont rendu une visite de courtoisie à Guillaume Soro. C’était l’occasion pour les têtes couronnées du pays akyé de s’enquérir des informations de source sure quant à la démission bien trop bruyante du Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Le désormais ancien chef du Parlement a alors déclaré sa détour : « J’ai décidé de partir de la tête de l’Assemblée nationale pour préserver mon pays, la Côte d’Ivoire », puis, il ajoute : « J’ai voulu être libre, et aujourd’hui, je suis un homme libre. Je ne voulais pas être obligé de militer au Rhdp parce que je veux garder mon poste de président de l’Assemblée nationale. Non. Je veux pouvoir choisir librement, et je ne veux pas être sous tutelle. »
Saluant le courage et la dignité de ses hôtes pour avoir bravé toutes sortes de « menaces et de chantages » pour lui rendre cette visite fraternelle, le Député de Ferkessédougou a promis de leur rendre la politesse en leur rendant une visite dans la région de la Mé, d’où est originaire le Ministre Patrick Achi, un baron du RHDP unifié.
Soro Guillaume a par ailleurs dénoncé les menaces et autres pressions des hommes du pouvoir sur ceux qui n’adhèrent pas à leur politique « d’houphouëtisation » de la population ivoirienne. Il appelle pour ce faire, ses compatriotes à rester logiques et fermes vis-à-vis de leurs propres convictions. Valeurs qu’il dit partager somme toute avec le peuple akyé. « Dans la vie, il n’y a pas que l’argent, il n’y a pas que les postes. Il y a l’amitié, la fraternité, la dignité », a-t-il déclaré. Puis, il lance une autre pique à ses anciens alliés : « On doit s’entraider, mais toi tu veux que ton frère ne soit rien, il faut l’écraser pour qu’il n’ait rien. »