La communauté humanitaire opérant au Mali, dont le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), ont indiqué que « l’année 2019 sera caractérisée par une tendance à la dégradation continue du contexte sécuritaire, due à l’intensification des conflits intercommunautaires », dans son plan d’action 2019 rendu public jeudi.
Communauté humanitaire émet des doutes sur la sécurité en 2019 au Mali
Cette « tendance à la dégradation continue du contexte sécuritaire due à l’intensification des conflits intercommunautaires avec le recours à des armes lourdes, l’intensification des activités des acteurs armés et une criminalité favorisée par la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) », selon OCHA.
Depuis « la crise complexe survenue en 2012 » au Mali, « les conséquences multiformes sur les populations civiles, vulnérables, et sur la stabilité du pays restent une préoccupation majeure », a soutenu la coordinatrice humanitaire pour la Mali, Mbaranga Gasarabwé, ajoutant que « les conflits et l’insécurité continuent d’être des freins majeurs à la présence des services sociaux étatiques de base et leur accessibilité dans le Nord et le Centre du pays.
Cette crise à laquelle s’ajoutent les besoins éducatifs, alimentaires, sanitaires, a affecté « 7,2 millions de personnes sur l’ensemble du territoire malien, soit 35% de la population vivant dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka, Kidal, Ségou », a indiqué le bureau humanitaire des Nations unies, que cette situation rend « préoccupant le volet humanitaire » au Mali.
A cet effet, 48 organisations humanitaires, dont OCHA ont estimé qu’ »en 2019, 3,2 millions de personnes vulnérables auront besoins d’assistance » au Mali, contre « 4,2 millions en 2018 ». Pour atteindre cet objectif, le bureau humanitaire qui a proposé 123 projets pour une réponse humanitaire d’urgence a fait savoir qu’il a « besoin de 170,6 milliards de FCFA ».
Le financement requis servira dans plusieurs secteurs d’urgence, notamment la sécurité alimentaire et nutrition (56%), la protection (11%), l’éducation (11%), les urgences sanitaires (4%).