En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle de 2020, c’est dans exactement 20 mois, et Guillaume Soro peaufine sa stratégie pour une éventuelle conquête du « fauteuil », au soir du scrutin présidentiel.
Guillaume Soro réclame ‘’l’état des lieux’’ de la Côte d’Ivoire
Trois semaines après avoir libéré le « tabouret » du Parlement ivoirien, Guillaume Soro semble avoir pris son bâton de pèlerin pour le faire payer à ses détracteurs, ses ex-alliés du pouvoir RHDP.
Ce jeudi 28 février 2019, alors qu’il rendait une visite de courtoisie à Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien, l’ex-Premier ministre du président Alassane Ouattara a lever un coin du voile sur ce qu’il prépare avec ses homologues ex-chef de gouvernement, en l’occurrence son hôte du jour et Charles Konan Banny.
« En ma qualité d’ancien premier ministre, j’ai souhaité que nous nous retrouvions, nous, anciens institutionnels, rapidement pour faire le diagnostic et l’état des lieux de la situation », a confié M. Soro à sa sortie d’audience.
L’ancien patron des Forces nouvelles (ex-rébellion) a révélé avoir « trouvé un homme d’Etat disposé et disponible qui a le souci de l’intérêt général de la nation ».
Ce qui le réjouis assurément, puisque selon lui, le sujet avait été évoqué lors de son récent passage à Daoukro, avec le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié. « Ceci me réjouit, et je souhaite rapidement que nous puissions nous retrouver étant entendu que cette question a déjà été évoqué avec le président Bédié et le premier ministre Banny », a dit M. Soro.
Guillaume Soro, faut-il le rappeler, conduit une série de visites auprès des acteurs politiques de premier plan de l’opposition ivoirienne, pour dit-il, présenter le Conseil Politique, une plateforme de réflexion, dont il assure la présidence.
Guillaume Soro a donc clairement rejoint le camp de l’opposition avec son parrain Henri Konan Bédié. Une plateforme de l’opposition non idéologique mais stratégique est en gestation avec pour objectif premier d’éjecter du pouvoir le régime RHDP, au soir de l’élection présidentielle de 2020.