Le gouvernement ivoirien a dénoncé mercredi des grèves d’enseignants à “relent fortement politique’’ qui paralysent depuis plusieurs semaines le secteur de l’Education en Côte d’Ivoire où la plupart des établissements et universités publiques sont fermés.
Le gouvernement déplore des grèves à relent politique en Côte d’Ivoire
“Remettre toutes ces revendications sur la table, nous sommes ahuri et surpris. Ce sont des grèves qui en substance ne sont pas justifiées et qui ont un relent fortement politique’’, a affirmé le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, lors de sa traditionnelle conférence de presse, après la réunion du conseil des ministres.
Après plusieurs semaines de grève des enseignants de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, les discussions entre les syndicats et le gouvernement sont dans l’impasse.
A l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, la plus ancienne et la plus grande du pays, la grève qui dure depuis bientôt deux mois a pris une nouvelle tournure le 19 février, suite à l’inculpation de deux leaders syndicaux.
Le professeur Johnson Zamina Kouassi et Dr Joël Dadé, responsables de la Coordination des enseignants-chercheurs (CNEC), ont été interpellés et placés en garde à vue durant vingt-quatre heures avant d’être déférés devant le parquet, qui les a inculpés pour “troubles à l’ordre public et politique, séquestration, injures’’.
Depuis, ils sont écroués à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).
Au cœur des revendications des enseignants du primaire et du secondaire, figurent la revalorisation des indemnités de logements et surtout la suppression des cours de mercredi.
Un dernier point de revendication que le gouvernement ne trouve “pas responsable’’, a estimé M. Touré, appelant les syndicats “à plus de responsabilité’’.