Les victimes de déchets toxiques ne lâchent pas d’une semelle Adama Bictogo. Le Renadvidet-ci, l’association dirigée par Charles Koffi, vient à nouveau d’assigner l’homme d’affaires ivoirien en justice.
Adama Bictogo – victimes de déchets toxiques, la bataille judiciaire se poursuit
Adama Bictogo avait été limogé de son poste de ministre de l’Intégration africaine, en mai 2012, pour une affaire liée aux déchets toxiques déversés à Abidjan en 2006, dans laquelle il a été cité. Près de sept années après, les victimes de ces produits hautement nocifs remontent à nouveau au créneau pour engager des poursuites contre l’ancien ministre.
A en croire, Charles Koffi, Président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (RENADVIDET-CI), plus de 800 membres de son association ont saisi le tribunal de première instance d’Abidjan – Plateau dans une action en répétition de l’indu et en dommages et intérêts.
Cette information judiciaire fait suite à la procédure pénale initiée contre le patron de Snedai en 2012. L’audience sera donc ouverte, le 4 avril 2019, afin de situer définitivement la responsabilité du Député d’Agboville dans cette affaire rocambolesque.
Par ailleurs, le Cabinet LEIGH DAY&CO, la CNDVT-CI et la SGBCI ont également été assignés, le 21 février, devant la même juridiction pour une audience qui s’ouvrira le 25 avril 2019.
« Il s’est agi pour le RENADVIDET-CI de solliciter respectueusement du Président dudit Tribunal, un audit judiciaire sur le compte des victimes ouvert par LEIGH DAY&CO à la SGBCI en vue de la manifestation de la vérité sur le nombre exact de victimes indemnisées à ce jour », explique Charles Koffi.
Koné Cheick Oumar et Claude Gohourou, condamnés à 20 ans de prison dans un précédent procès, sont également dans la ligne de mire du Président du Renadvidet-ci, car, dit-il, il s’agit de « faire triompher le droit sur l’imposture et la justice sur l’injustice ».
Les jours prochains s’annoncent donc décisifs, d’autant plus que les victimes de déchets toxiques prévoient des manifestations illimitées, dès le 9 avril 2019, devant le palais de justice, ainsi qu’au domicile des différents mis en cause.