Les personnes enlevées samedi par des hommes armés non identifiés, au collège Saint Augustine’s, à Nso (nord-ouest camerounais), ont été libérées dimanche après-midi, a annoncé le directeur de la communication du diocèse de Kumbo, révérend Elvis Nsaikila, dans une note.
Les personnes enlevées à Kumbo, retrouvées
« Les personnes enlevées ont été libérées dans l’après-midi (…) ont été ramenées au campus du collège par les autorités du diocèse de Kumbo dans la soirée », indique le révérend Nsaikila, précisant qu’elles sont « arrivées sur le campus vers 20 h 30 (heure locale, GMT+1) ».
Samedi, 170 élèves, deux gardes de sécurité, un enseignant et trois de ses enfants ont été enlevés peu après 6h00 (GMT+1), par des hommes armés non identifiés qui ont fait irruption sur le campus du collège, à Nso.
Les autorités scolaires ont demandé aux parents, tuteurs de ramener leurs enfants à la maison dès que possible », a ajouté le directeur diocésain de la communication , précisant que « l’école a fermé. »
En novembre 2018, un événement similaire avait eu lieu dans la même région. Soixante-dix-neuf élèves avaient été enlevés d’un autre collège confessionnel de Bamenda (chef lieu de la région du Nord-ouest), avaient été enlevés avant d’être remis en liberté.
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés qui réclament l’indépendance des deux régions sont devenus récurrents.
« Les écoles doivent bénéficier d’un statut protégé et les enfants ne doivent pas être utilisés comme des instruments de guerre », a réagi sur Twitter, le président du Centre africain pour la démocratie et les droits de l’Homme (CHRDA), Me Agbor Nkongho.
Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.