Le nouveau maire de Grand-Bassam (cité balnéaire située à 43 Km à l’est d’Abidjan), Jean-Louis Moulot, a appelé samedi au « rassemblement des fils et filles » de la commune, après ce qu’il a qualifié de « tribulations électorales et postélectorales« , marquées par des violences qui ont conduit à la reprise du scrutin, dans son discours d’investiture.
Jean Louis Moulot investi nouveau maire de Bassam
« Ce mandat, je voudrais le placer sous le signe de l’union, du rassemblement des fils et des filles de Grand-Bassam pour son développement harmonieux », a dit M. Moulot, assurant qu’ »en dépit des tribulations électorales et postélectorales », le « chapitre » est « définitivement fermé », face à la presse et quelques centaines d’habitants.
« Je m’inscris donc résolument dans la logique de la cohésion pour la paix, l’unité (…), sans parti pris et sans exclusion », a-t-il poursuivi, de louer la « diversité » de son conseil municipal, constitué, en plus des membres de sa liste, de conseillers issus de la liste du Parti démocratique de Côte d’ivoire (PDCI), conduite par son adversaire, le maire sortant Philippe Ezaley.
Le nouveau maire a été investi par le Vice-président Daniel Kablan Duncan et le ministre des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, en présence de nombreux membres du gouvernement, dont les ministres Aka Ahouélé, Anne Ouloto, Kandia Camara, Ly Ramata.
La chambre administrative de la Cour suprême de Côte d’Ivoire a confirmé le 23 janvier la victoire aux élections municipales partielles du candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle) à Grand-bassam, au cours d’une brève audience publique, après que M. Ezaley contestait les résultats qui lui étaient une seconde fois défavorables.
Suite à des violences observées, les élections municipales organisées le 13 octobre 2018 avaient été annulées dans quatre communes dont celle de Grand-Bassam par la chambre administrative de la Cour suprême, en charge du contentieux électoral, et reprises le 16 décembre.
Le conseil municipal n’ayant pu être installé au 31 décembre 2018, date d’expiration des mandats des anciens conseils, la commune était sous administration préfectorales à l’effet d’assurer la continuité du service public communal.