Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a reconnu mercredi à Paris, où il est depuis quelques jours, que l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, qui a rendu sa démission la semaine dernière, « est (son) fils » politique, et qu’il allait lui « laisser du temps de s’assagir », après un tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron.
Alassane Ouattara donne le temps « aux fils rebelles de s’assagir »
« Soro est un fils, a avoué M. Ouattara, ajoutant que « quelques fois certains fils sont un peu rebelles, il faut leur laisser le temps de s’assagir ». Le président Ouattara a fait cette déclaration à l’Elysée, face à la presse.
Vendredi dernier, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro avait annoncé, sa démission de son poste, lors d’une session extraordinaire, en présence de 245 députés sur 252.
Guillaume Soro s’était toujours opposé à la dissolution des partis politiques de la mouvance présidentielle, qui devraient désormais devenir le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), fusion souhaitée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Dans une interview qu’il a accordée à un magazine, Guillaume Soro avait annoncé publiquement qu’il allait être candidat à l’élection présidentielle de 2020 et que sa décision n’était pas « négociable ».
Fin janvier, lors de la présentation de voeux de nouvel an des journalistes au chef de l’Etat, Alassane Ouattara avait annoncé de M. Soro allait démission dans le mois de février.
Guillaume Soro, dans une vidéo, avait affirmé qu’il avait préparé sa démission depuis « mai 2017 ». Le député de Ferké, avait signé l’acte fondateur d’un comité politique à sa résidence abidjanaise à Marcory, à l’entame d’une conférence de presse qui avait drainé de nombreux journalistes (nationaux et internationaux), tôt dans la journée de vendredi.
Ce mouvement, a-t-il précisé, n’est pas un parti politique, mais a pour objectif de mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national’’.