Les avocats du général Gilbert Diendéré, principal accusé au procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 au Burkina, ont évoqué mardi des contradictions dans le témoignage de l’ex-président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Mathurin Bako, estimant que sa déposition « ne permet en rien de contribuer à la manifestation de la vérité ».
Les avocats de Diendéré confondent la le témoignage de Mathurin Bako
Dans son témoignage qui a débuté lundi, M. Bako avait déclaré avoir reçu dans la soirée du 16 septembre 2015, un appel du général Diendéré qui souhaitait « l’arrêt des SMS ».
Il a ensuite expliqué avoir été contraint de solliciter l’arrivée des techniciens de l’Arcep à la demande des militaires pour détecter une radio « pirate » qui appelait les populations à s’opposer au putsch.
Appelé à la barre pour une confrontation, Gilbert Diendéré a nié les faits.
« Il est impossible que je puisse appeler (Mathurin Bako) entre 20 h et 21 heures (GMT, heure locale) », a-t-il dit.
« Nous pensons en toute bonne foi que vous vous trompez sur l’heure et la date » d’appel, a dit Me Latif Dabo, l’un des avocats de Gilbert Diendéré, au témoin.
« Je me suis pas trompée en ce qui concerne la réception de cet appel », a assuré M. Bako.
Dans ses observations, Me Ignace Tougma a demandé au juge de n’accorder « aucun crédit à la déposition » de l’ex-président de l’Arcep.
Selon lui, la déposition de Mathurin Bako « ne permet en rien de contribuer à la manifestation de la vérité », avant d’ajouter « ce témoin a effectivement des troubles de mémoire ».