Le Centre pour les droits de l’Homme et la démocratie (CHRDA) qui dit avoir « appris avec choc et consternation l’incendie » de l’hôpital du district de Kumba, ville de la région du sud-ouest du Cameroun, en proie avec celle du nord-ouest à un conflit armé depuis fin 2017, condamne cet acte, dans une note publiée lundi.
Le CHRDA se dit « triste » pour l’incendie criminel survenu sur l’hôpital de Kumba
« C’est avec tristesse, choc et consternation que CHRDA a appris l’incendie criminel de l’hôpital de district de Kumba, incendié ce matin du 11 février 2018, vers 1 h 45(heure locale, GMT+1) condamne catégoriquement cette attaque avec la plus grande fermeté », indique l’organisation, précisant que « personne n’a revendiqué la responsabilité de cet acte », les militaires et les groupes s’accusant mutuellement.
Les séparatistes avaient menacé de s’en prendre aux célébrations du 11 février, journée consacrée à la célébration de fête de la Jeunesse.
Depuis fin 2016, le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du Cameroun, traversent une crise sociopolitique. Débutée par des revendications corporatistes des avocats anglophones et des enseignants, pour protester contre certaines discriminations », elle s’est muée en conflit armé.
Les combats entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et différents groupes séparatistes armés qui réclament l’indépendance des deux régions sont devenus récurrents.
« Il est regrettable que les hôpitaux et autres unités similaires, les centres de services sociaux, le personnel médical et les véhicules affectés à des fins médicales soient devenus des instruments de guerre dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun », déplore l’ONG.
Selon Amnesty, le conflit a occasionné la mort de plus de 160 forces de sécurité, près de 400 civils et contraint plus de 200.000 personnes à fuir de chez elles.