La campagne pour l’élection présidentielle du 24 février prochain a été émaillée de violences, ce lundi 11 février à Tambacounda. L’on dénombre au moins trois morts dans des affrontements entre militants du pouvoir et ceux de l’opposition.
La localité de Tambacounda à feu et à sang
Un homme âgé d’une trentaine d’années a été tué poignardé, ce lundi à Tambacounda, dans l’est du Sénégal, lors d’affrontements entre militants de la coalition Benno Bokk Yaakaar du président sortant Macky Sall et celui du candidat du Parti de l’unité et de la réforme (PUR), Issa Sall.
Deux autres blessés, dont l’un heurté par un véhicule d’un candidat, ont succombé à leurs blessures. D’autres blessés, dont des journalistes, ont été enregistrés lors de ces échauffourées.
Ces heurts entre les deux camps étaient partis d’une affaire de sabotage d’affiches de campagne. Les protagonistes se sont affrontés à coups de pierres, de barres de fer et de machettes. Et pourtant, depuis le 3 février, jour du début des campagnes, tout se déroulait sans incidents majeurs.
Issa Sall, candidat du PUR, a donc pris la décision de suspendre sa caravane à Tambacounda, 450 km de Dakar.
De son côté, le président sortant, Macky Sall, en campagne électorale en Casamance, dans le sud du pays, a regretté « ces incidents malheureux ». Le ministre de l’intérieur a pour sa part assuré que les responsabilités seront situées et les coupables seront punis.
Notons que l’élection présidentielle oppose cinq candidats, dont Macky Sall qui brigue un deuxième mandat, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, l’ancien ministre des Affaires étrangères Me Madické Niang, l’inspecteur des impôts et domaines radié Ousmane Sonko et le professeur d’université Issa Sall.
Les candidatures de deux ténors de l’opposition, notamment Karim Wade et Khalifa Sall, ont été rejetées pour cause de poursuites judiciaires.