Les autorités ivoiriennes ne cessent de se vanter de la construction de plusieurs infrastructures économiques, dont des routes. Cependant, le réseau routier constitue encore le talon d’Achille du pouvoir d’Abidjan.
Plus de 1000 milliards de FCFA de pertes à cause du réseau routier
Un taux de croissance avoisinant les deux chiffres, la construction de ponts, de routes, d’écoles et autres infrastructures sociales de base, tel est le bilan présenté, à qui veut l’entendre, par les autorités ivoiriennes.
Et pourtant, ces réalisations constituent, à n’en point douter, l’arbre qui cache la forêt, d’autant plus que la réalité dans le pays profond est toute autre.
Le réseau routier y est en effet dans un très mauvais état, au point où la circulation des personnes et des biens relève d’un véritable parcours du combattant.
Outré par cette réalité, Demba Pierre, Directeur général de l’Agence de gestion des routes (Ageroute), crie son ras-le-bol en faisant la lumière sur les conséquences fâcheuses d’une telle dégradation.
« La récolte cacaoyère dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, les produits vivriers, les noix de cajou (1er mondial) ne sont pas totalement évacués, à cause des routes impraticables, surtout en saison pluvieuse », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que le préjudice est estimé à « 1.000 milliards de FCFA (1,5 milliard d’euros) le manque à gagner pour l’économie nationale chaque année ».
A travers cette interpellation, il revient donc aux gouvernants de travailler à reprofiler les routes villageoises et celle des zones de production afin de permettre aux populations du pays profond de ressentir un tant soit peu les retombées de la croissance. Le Programme d’actions prioritaires (PAP) 2019 est par ailleurs le bienvenu pour résoudre durablement cette situation, quand bien même quelques efforts sont d’ores et déjà observés