Abdoulaye Wade est annoncé à Dakar, ce jeudi 7 février. Ce retour de l’ancien président sénégalais se justifie par sa volonté de s’opposer à la tenue de la présidentielle du 24 février 2019.
Abdoulaye Wade, chef de file de l’opposition
A 92 ans révolus, Abdoulaye Wade a toujours la force pour mener une opposition contre le pouvoir sénégalais. L’ancien chef d’Etat du pays de la Téranga, qui digère mal le rejet de la candidature de son fils, Karim Wade, entend forcer la main aux autorités sénégalaise pour reporter le scrutin de février prochain afin de favoriser l’organisation d’une élection inclusive.
Depuis sa résidence française de Versailles, le nonagénaire s’est exprimé devant camera pour appeler ses compatriotes à faire barrage à cette « parodie » d’élection présidentielle. « Je précise que l’objectif de Macky Sall, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de scrutin fondé sur de tels principes de violation des règles les plus élémentaires de la démocratie. Je précise que notre action sera pacifique, mais qu’il soit bien entendu que nous exercerons pleinement nos droits sans aucune concession », a déclaré l’une des figures de proue de la politique au pays de Léopold Sédar Senghor, avant de lancer, très amer :
« Soyons clairs, Macky Sall a créé de graves dangers de déstabilisation du Sénégal dans la violence. Cette élection, dont les concurrents les plus dangereux ont été d’abord ignominieusement éliminés, ne peut pas être appelée élection. Et nous ne l’accepterons pas. »
L’on s’interroge cependant si le pouvoir sénégalais autorisera Abdoulaye Wade à atterrir à Dakar, et à organiser des manifestations contre cette présidentielle.
Notons que le président sortant Macky Sall apparait comme le grand favori de cette élection dont est écartés des ténors de l’opposition, notamment Karim Wade et Khalifa Sall.