Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, nouveau président du G5 Sahel (regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad), a affirmé mardi à Ouagadougou qu’il ne comptait pas « raisonner par rapport au cas du Burkina Faso », en proie à des attaques terroristes répétées depuis trois ans, lors d’une conférence de presse
Kaboré a affirmé que le Burkina doit se défendre avec ses propres moyens
« Nous ne pouvons pas raisonner par rapport au cas du Burkina Faso, parce que nous sommes dans un rassemblement qui concerne cinq pays », a dit M. Kaboré, ajoutant qu’il revient au Burkina de « travailler à assurer ses propres responsabilités qui sont celles de pouvoir défendre les frontières » et garantir la continuité des cours dans les écoles situées dans les zones d’insécurité.
Selon lui, les membres doivent « travailler ensemble, chacun dans son pays et également aux abords des frontières, pour réduire les distances de circulation des terroristes » entre les différents territoires de l’espace de ce groupement.
Le nouveau président du G5 Sahel dit avoir placé son mandat « sous l’angle de la continuité et de la consolidation des objectifs qui ont été déjà fixés », à savoir « poursuivre le renforcement et l’accélération de l’opérationnalisation de la force conjointe (…), rendre visibles » les projets économiques et sociaux et « travailler à la résilience des populations, notamment les jeunes et les femmes, (par) des projets qui vont leur permettre (de) vivre décemment et de ne pas servir de réservoir au recrutement des terroristes ».
« Le travail sur la cohésion sociale (doit être) une question prioritaire », car « l’éclosion des conflits communautaires nous interpelle », a poursuivi Roch Kaboré, face à la presse.
Débuté le 31 janvier à Ouagadougou, le 5e sommet du G5 Sahel a pris fin mardi, avec la conférence de presse animée par le président sortant, le président nigérien Mahamadou Issoufou, et son successeur M. Kaboré.