Laurent Gbagbo n’est visiblement pas encore sorti de l’ornière. Après son acquittement et sa mise en liberté prononcés par la CPI, une autre plainte est pendante contre l’ancien président ivoirien en Belgique, l’Etat où il résidera en attendant la suite de la procédure à La Haye.
Laurent Gbagbo poursuivi en Belgique pour le charnier de Yopougon
Même si le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) n’a pu prouver, en première instance, la responsabilité de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dans les accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour lesquels ils sont poursuivis, il n’en demeure pas moins que le souffler est loin d’être tombé.
La procureure Fatou Bensouda a donc interjeté appel pour tenter, une fois de plus, de démontrer le « plan commun » qu’aurait mis en place le clan Gbagbo pour « se maintenir au pouvoir par tous moyens, y compris la violence ».
Mais en attendant la suite de la procédure à La Haye, les autorités belges ont donné leur accord pour accueillir Gbagbo sur leur sol. Sa seconde épouse Nady Bamba et son dernier né y résidant déjà.
Mais le hic, c’est que ce séjour belge ne sera pas de tout repos pour Laurent Gbagbo, car une plainte a été déposée auprès des autorités judiciaires de ce pays à propos du charnier de Yopougon. Drame survenu au lendemain de l’élection de Gbagbo Laurent en 2000, où 57 corps ont été découverts près de la prison civile d’Abidjan. Un jugement tenu à Abidjan avait d’ailleurs innocenté les huit gendarmes incriminés dans l’affaire. Après autopsie, certaines personnes de ce charnier seraient mortes suite à une noyade.
Cependant, compte tenu de la « compétence universelle » des tribunaux belges en la matière, Brahima Touré, qui dit être un rescapé de ce massacre, et 150 autres ayants-droit de victimes ont porté plainte pour crime contre l’humanité.
L’on attend donc de voir quelle suite la justice belge donnera à cette autre affaire.