Le collectif des avocats du Parti démocratiques de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) a porté plainte lundi auprès du Procureur de la République, Richard Adou, contre la députée du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) de Tingrela, Mariam Traoré pour « injures et menaces » portées aux « femmes » du parti.
Les propos tenus par Mariam Traoré dans la vidéo « tombent sur le coup de 2 lois »
« Suite aux propos que nous avons tous vu sur les réseaux sociaux depuis le samedi et qui mettaient gravement en cause la présidente de l’UFPDCI urbaine et les femmes du PDCI, à la demande du parti, le collectif des avocats a porté plainte ce matin (auprès) du procureur de la république », a annoncé Me Suy Bi.
Samedi, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’honorable Mariam Traoré a tenu des propos injurieux contre la présidente de l’Union des femmes du PDCI, Sita Coulibaly.
« Nous estimons que les propos tenus dans la vidéo tombent sur le coup de deux lois, le code pénal parce que c’est une injure accompagnée de menaces et la loi sur la cybercriminalité », a dit Me Suy Bi ajoutant que « il a y a des précédents, il y a plusieurs personnes qui ont déjà fait l’objet de procédure par nos procureurs parce qu’ils ont fait des publications sur les réseaux sociaux donc c’est sur le fondement de cette même lois que nous avons porté cette plainte au nom de la présidente et des femmes mis en cause », a dit Me Suy Bi.
Selon maître Suy Bi,le procureur général près la cour d’appel d’Abidjan et le ministre de la justice ont été informé de la plainte qui à été déposé car « l’affaire est suffisamment grave et sensible ».
« La procédure va suivre son cours, demain nous les avocats entendons rencontrer le Procureur de la République pour qu’il nous disent la suite qu’il a donné ou qu’il entend donner à a cette affaire », a t’il conclu.
Sita Coulibaly réagissant pour la prémière fois, a indiqué que cette plainte est « une question de principe », car « nous ne pouvons plus tolérer qu’on nous vilipende dans les réseaux sociaux et que des gens osent justifier leurs paroles en doublant mon image avec des paroles que je ne reconnaît pas ».
« Supposons que ça soit simplement de la politique, nous n’avons pas besoin de faire des déclarations de bas étages », a déploré M. Coulibaly, indiquant que « toutes les femmes » du parti de Henri Konan Bédié « se sentent affligées et déçues ».