A la suite du procureur, Me Emmanuel Altit a pris la parole pour plaider la mise en liberté de Laurent Gbagbo. L’avocat principal de l’ancien président ivoirien estime que cela devrait en principe découler de son acquittement.
Le plaidoyé de Me Emmanuel Altit pour Gbagbo
Pour cette audience du 1er février 2019, le juge-président de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a adressé cette question aux parties : « Est-ce qu’il est juridiquement possible de maintenir en détention une personne acquittée ? »
A cette interrogation, la réponse de Me Emmanuel Altit est formelle : « En aucune circonstance, une personne acquittée ne doit être maintenue en détention. » Poursuivant, l’avocat français ajoute que son client n’a plus le statut de présumé innocent, mais celui d’un innocent, conformément à la décision rendue par les juges de première instance. A ce titre, rien ne saurait donc justifier le maintien en détention de l’ancien président ivoirien.
Me Altit indique toutefois : « Quel que soit le cadre juridique que votre chambre devra prendre, ce cadre ne pourra être organisé qu’autour de Laurent Gbagbo, car c’est de sa liberté qu’il s’agit, que cette liberté soit assortie ou non de condition. »
Il revient donc pour le conseil du pésident Gbagbo d’obtenir la libération de son client, que celle-ci soit totale ou conditionnelle en attendant l’appel du procureur.
« En aucune circonstance, une personne acquittée ne doit être maintenue en détention. »