L’audience de la Chambre d’appel de la CPI a démarré, ce vendredi 1er février, à La Haye. Le procureur plaide pour une mise en liberté conditionnelle de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en raison de circonstances exceptionnelles.
La mise en liberté Laurent Gbagbo et Blé Goudé âprement discutée
Suite à l’appel du bureau du procureur quant à l’acquittement et la mise en liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé prononcés par la Chambre de première instance, une audience de la Chambre d’appel se tient ce jour.
Parole a donc été donné au bureau du procureur pour donner ses arguments sur le maintien en détention des deux leaders politiques ivoiriens. La représentante de l’accusation a en effet indiqué d’entrée qu’il y a bel et bien des « circonstances exceptionnelles » qui justifient pleinement le maintien en détention de l’ancien président ivoirien et son ministre de la Jeunesse.
Mais à défaut de les maintenir en détention, le procureur plaide pour une mise en liberté conditionnelle des deux détenus. Il s’agit, selon l’accusation de « préserver la procédure et assurer l’efficacité du recours ». Ces conditions tiennent à la restriction de leur « liberté de voyage, confiscation de document de voyage pour garantir la comparution des accusés ».
Même si les deux Ivoiriens n’ont pas été condamnés en première instance, le procureur plaide pour au moins une mesure restrictive de liberté pour garantir la comparution prochaine des deux prisonniers ivoiriens du pénitencier de Scheveningen. Le procureur met par ailleurs en avant des risques de fuite.
Notons que Laurent Gbagbo a toujours voulu rentrer en Côte d’Ivoire où il s’est reservé une maison à Mama, son village natal.