L’exil presque doré de Yahya Jammeh en Guinée équatoriale pourrait tourner court. Des opposants équato-guinéens ont élevé des vives protestations à la présence de l’ancien dictateur gambien dans leur pays.
Yahya Jammeh indésirable à Malabo
Depuis son arrivée en Guinée équatoriale, dans une ferme dans la province de Wele-Nzas, dont le chef-lieu est Mongomo, le village natal du Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Yahya Jammeh vivait une vie tranquille. Ces apparitions publiques étaient tout aussi rares, conformément aux recommandations à lui données par son tuteur. Exception faite lors de la fête de la Saint-Sylvestre, où l’on apercevait, dans une vidéo, l’ancien président gambien esquisser des pas de danse en compagnie de l’artiste congolais Koffi Olomidé.
Mais cette seule apparition publique aura suffi pour soulever le courroux des opposants équato-guinéens. Ces derniers ont donc appelé les autorités du pays à faire partir Jammeh de leur territoire. « Que ce dictateur de Yahya Jammeh rentre dans son pays pour répondre de ses actes et crimes commis durant son règne. La Guinée équatoriale ne peut pas se transformer en un pays d’accueil des dictateurs génocidaires », a déclaré Andrés Esono Ondo, secrétaire général du parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS).
Même son de cloche pour Gabriel Nse Obiang, le leader du parti Citoyens pour l’innovation (CI), ancien chef de file de l’opposition dont le parti a été dissout en février 2018. Pour ce farouche opposant au Président Obiang Nguema, la Guinée équatoriale ne peut accueillir « quelqu’un qui a maltraité son peuple ».
Aussi, l’on pouvait apercevoir des affiches hostiles au prédécesseur d’Adama Barrow jonché les rue de Malabo, ce mercredi 30 janvier.
Le chef de l’État Teodoro Obiang Nguema Mbasogo succombera-t-il à toutes ces pressions pour extrader Yahya Jammeh vers la Gambie, où la justice locale ne cesse de le réclamer ?