La Russie a marqué sa présence en Afrique par le déploiement de ses instructeurs militaires dans certains pays du continent. Que ce soit en Centrafrique ou au Soudan, l’armée russe fait désormais des incursions dans un espace où l’on s’était accoutumé à ne pas la rencontrer.
La Russie envoie ses « militaires » en Afrique
L’Afrique, naguère considérée comme le pré-carré de certaines puissances occidentales, est de plus en plus en train de s’ouvrir à d’autres puissances nucléaires. En témoigne la récente autorisation des Députés centrafricain pour la ratification d’un accord de coopération militaire entre la Russie et la République centrafricaine.
En vertu de cet accord, le Kremlin s’engage vis-à-vis de Bangui à assurer la sécurité internationale, l’échange de documents et d’informations en matière militaire, le renforcement de la lutte contre le terrorisme, l’enseignement militaire, la médecine militaire, la topographie militaire, et autres domaines d’intérêts communs.
Rappelons soit dit en passant que le Conseiller en sécurité du Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra est de nationalité russe.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a par ailleurs révélé que « des instructeurs travaillent en effet au Soudan et cela depuis un certain temps », avant qu’une autre source ajoute que ces instructeurs s’occupent de la « formation du personnel militaire et des forces de l’ordre du Soudan » sans en dire plus, même s’ils sont par moment soupçonnés d’en faire plus qu’ils ne le déclarent
Notons par ailleurs que la Russie offre ce savoir-faire sur le plan militaire à de plus en plus de pays d’Afrique. Nous pouvons notamment citer la Guinée équatoriale où la Russie entretient une base navale primaire, au Burkina Faso ou encore en Egypte.
Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense pouvait alors déclarer que cette coopération accrue « va contribuer au renforcement de nos liens dans le domaine de la défense ».