Maurice Kamto et plusieurs militants de l’opposition ont été arrêtés, ce lundi 28 janvier, dans la capitale camerounaise. Ces arrestations font suite à des protestations contre la réélection du Président Paul Biya.
Maurice Kamto crie au hold-up électoral, lui et ses militants arrêtés
La tension entre opposition et pouvoir camerounais est toujours à son comble. Maurice Kamto, candidat de l’opposition, arrivé en second lors de l’élection présidentielle du 7 octobre dernier, continue de revendiquer la victoire à ce scrutin qui a pourtant consacré la réélection de Paul Biya pour un 7e mandat consécutif. L’opposant camerounais a donc appelé à des manifestations contre le pouvoir en place. Manifestations qui ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre, faisant des blessés et plusieurs arrestations.
Deux jours après ces échauffourées, c’est au tour du chef de file de l’opposition de tomber dans les mailles de la police judiciaire. Ainsi que le confirme Emmanuel Simh, vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) : « M. Maurice Kamto a été enlevé [lundi] par des personnes en armes, alors qu’il se trouvait au domicile d’un de nos alliés, M. Albert Dzongang, en compagnie de M. Christian Penda Ekoka. Ils ont été, aux dernières nouvelles, emmenés à la police judiciaire à Douala. » Avant d’ajouter : « Nous avons des raisons sérieuses de nous inquiéter. »
Protestant contre l’arrestation de leurs leaders, plusieurs centaines de militants de l’opposition s’étaient rassemblés pour crier leur indignation, mais ils ont été très vite dispersés par la police.
Justifiant ces arrestations de masse au sein de l’opposition, Paul Ataga-Nji, ministre de l’Administration territoriale, a déclaré qu’ils avaient « franchi la ligne rouge et débordé le seuil de tolérance ».
En plus de la crise anglophone, voilà une autre crise politique qui risque de secouer également le Cameroun.