Placé sous mandat de dépôt et transféré à la MACA, le 15 janvier dernier, Alain Lobognon sera présenté au juge ce mardi. Ce procès, qui s’ouvre deux semaines après l’incarcération du Député de Fresco, promet des étincelles.
Alain Lobognon, l’heure du jugement a sonné
En dépit des protestations de certains Députés ivoiriens, le Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro à leur tête, le procès d’Alain Lobognon aura bel et bien lieu. L’immunité parlementaire évoquée par les représentants du peuple pour faire cesser les poursuites contre leur collègue n’aura pas fait reculer le procureur de la République, Richard Adou, qui a lancé les poursuites contre le Député de Fresco.
Aussi, selon la procédure de flagrant délit, l’ancien ministre des Sports sera dans le box des accusés, ce mardi 29 janvier 2019, sous le coup de 13H30, pour que sa responsabilité soit située dans cette affaire de « divulgation de fausse nouvelle » dont il est accusé.
Ses avocats sont cependant montés au créneau pour dénoncer cette procédure contre l’ancien ministre, procédure qu’ils jugent totalement illégale. « La poursuite ou l’arrestation d’un ancien membre du gouvernement obéit à une procédure spéciale, notamment celle prévue au titre 9 du code de procédure pénale pour les crimes et délits commis par les magistrats et certains fonctionnaires, et sauf cas d’atteinte à la sûreté de l’Etat, il ne peut être entrepris de poursuite contre un ancien membre du gouvernement suivant la procédure de flagrant délit », ont-ils rappelé la loi relative à la protection des anciens membres du gouvernement.
Poursuivant, ils ajoutent : « Dès lors, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les poursuites pénales présentement engagées contre lui sont illégales et sa détention actuelle à la Maca est arbitraire. »
Notons que l’Honorable Alain Lobognon avait publié sur son compte Twitter la nouvelle de l’arrestation du Député-Maire du Plateau Ehouo Jacques sur ordre du procureur.